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Interview de Murielle Diaco par Spore Magazine, média en ligne du CTA (Centre Technique de Coopération agricole et Rurale), spécialisé sur les questions d’agribusiness, d’entrepreneuriat et d’innovation agricole.
L’entreprise Djouman est membre du Réseau Africain de l’économie circulaire (ACEN) qui promeut de “nouvelles formes de production et de consommation économiques qui maintiennent et régénèrent leurs ressources environnementales”. Entretien avec sa fondatrice, Murielle Diaco.
Lancée en 2016, la plateforme Djouman – “travailler” en langue Akan (Côte d’ivoire) – fait converger les start-up africaines et les investisseurs qui souhaitent initier ensemble des projets autour du développement durable et de l’innovation en Afrique. Sa PDG, Murielle Diaco, explique les objectifs de son entreprise.
Vous faites partie du Réseau africain d’économie circulaire, même si l’économie circulaire en est plutôt à ses débuts sur le continent. Selon vous, le développement vers un futur plus durable se fait-il au bon rythme ?
L’économie circulaire a toujours été présente en Afrique. De nombreuses pratiques sont ancrées dans les sociétés africaines, telles que la sobriété d’utilisation des matières premières, la réutilisation des produits, ou encore les tontines qui font partie de l’économie participative (un système tourné vers la mutualisation et le partage des connaissances et des services, NDLR). Aujourd’hui, l’Afrique est dans un entre-deux. La tendance globale est à l’“occidentalisation”. On se met à l’économie consumériste, à la production et à la consommation de masse. Il y a énormément de pression sur les populations africaines et leurs dirigeants pour que l’Afrique consomme plus et de manière linéaire. C’est d’autant plus difficile que nous sommes dans un monde internationalisé, donc les grands groupes industriels de l’agroalimentaire ou d’autres secteurs arrivent en Afrique avec ces modèles dévastateurs. La difficulté est de présenter d’autres modèles de développement plus inclusifs, plus soutenables. Mais les gens ont l’impression qu’on les empêche de connaître ce que connaissent les pays développés. Il y a donc un travail pédagogique à faire pour expliquer que nous ne sommes pas obligés de nous développer comme les Européens ou les Asiatiques. Nous expliquons donc qu’il s’agit de puiser dans ce que nous savions faire. Le développement vers un avenir plus durable se fait très lentement malheureusement, d’autant plus qu’il n’y a pas de forces motrices clairement identifiées, et avec assez de pouvoir, qui mènent la marche vers la soutenabilité.
Quels exemples de potentiel prometteur liés à l’agriculture ou l’agrobusiness ?
On voit émerger beaucoup de projets dans la permaculture ou l’agroécologie. On repart donc sur une imitation des écosystèmes, au lieu de modèles de monoculture. Ces projets ont recours à des espèces de plantes endémiques qui consomment peu de ressources. Partout en Afrique, des associations et des petites entreprises ont développé des projets d’agroécologie. Ils ont couplé des savoirs ancestraux avec des méthodes innovantes qui permettent, par exemple, de réutiliser des résidus de production pour faire du compost amélioré ou traiter les récoltes. Ainsi, au Bénin, les jardins de l’Espoir, un incubateur de projets agricoles avec des fermes pédagogiques et de production, ont développé un compost à base de résidus de riz appelé Bokashi. En Afrique du Sud, il existe des initiatives pour assurer la sécurité alimentaire dans les bidonvilles où les populations cultivent leurs propres produits. L’objectif étant ici d’autonomiser ces populations.
Qu’est-ce qui vous a inspiré à lancer Djouman et comment voyez-vous le futur de votre entreprise ?
Ma principale motivation était d’autonomiser les Africains. Je suis partie du constat qu’il y a énormément de projets qui vont dans le sens de créer plus de développement durable en Afrique. Mais ces projets sont rapidement limités parce qu’ils manquent de connexion avec des réseaux globaux, de financement, de compétences. L’idée, avec Djouman, est d’apporter tout cela à des acteurs qui font déjà des choses intéressantes sur le terrain. Nous voulons les mettre en réseau : en Afrique subsaharienne, les pays rencontrent des problématiques de développement relativement similaires, donc l’idée est que ces acteurs africains puissent échanger entre eux et se nourrir les uns des autres pour avoir davantage d’impact.
Concernant notre vision du futur, nous avons aussi fait le choix de nous engager dans des projets de formation des jeunes. Nous pensons que les nouvelles générations ont énormément de défis à relever et qu’il faut les aider à intégrer, dès la conception de leur projet, les enjeux qui permettront un développement durable : prendre en compte les impacts sociétaux et environnementaux des activités dans lesquelles ils souhaitent se lancer, au même titre que la rentabilité économique. Nous voulons donner à ces générations les clés pour se prendre en charge (créer leurs propres activités génératrices de revenus à travers l’entrepreneuriat) et mener des actions qui forgeront un futur plus vivable pour tout le monde. Nous le mettons en œuvre à travers nos camps de formation en agroécologie et en entrepreneuriat vert, AgroBootCamp.
Les consommateurs commencent à donner plus d’importance à l’éthique, ce qui oblige l’agrobusiness à être plus durable et à utiliser les ressources de manière plus efficace, mais comment les décideurs politiques peuvent-ils soutenir cette dynamique ?
Les décideurs politiques ont conscience que nous ne pouvons plus nous permettre d’épuiser toutes les ressources, de faire de l’agriculture hyper-intensive… Le passage à l’acte est plus lent à se mettre en place.
L’idée, pour nous, est donc de les inciter à fixer des cadres réglementaires qui poussent les industriels à prendre davantage en compte leurs impacts et leurs responsabilités. Partout dans le monde, les consommateurs ont un pouvoir et peuvent faire pression sur des grandes marques pour qu’elles changent leurs méthodes d’approvisionnement ou de production. On voit que ça marche. Il faut s’appuyer sur les acteurs de la société civile pour être force de proposition et amener les décideurs politiques à imposer des cadres contraignants. Sans contrainte, il ne se passe rien.
Aussi, il faut mettre en lumière les initiatives responsables, positives, durables et qui fonctionnement bien, comme toutes ces entreprises du green et du social business (avec un minimum d’impact négatif sur l’environnement, la société et l’économie) ou slow food business (basé sur la production ou la consommation locale). Il faut créer un dialogue entre toutes les parties prenantes – secteurs privé et public, associations – pour trouver des solutions transitoires vers un développement durable.
Article initialement paru sur spore magazine le 23 Juillet 2019.