Combattons la pollution plastique !
Namé Recycling : pour une meilleure gestion des déchets plastiques
19 avril 2018
Green Africa Booster 2018 : l’innovation verte à l’honneur
11 juillet 2018Chaque année, la journée mondiale de l’environnement est célébrée le 5 Juin. Pour 2018, le thème choisi colle particulièrement bien à l’Afrique : « Combattre la pollution plastique ». Ce combat est sans doute l’un des plus grands défis pour la plupart des pays. Pour y arriver, aucun geste n’est trop petit, chacun peut et doit agir à son niveau. Nous vous disons comment !
Recyclage de bouteilles plastiques au Cameroun
Le déchet plastique est littéralement une plaie pour l’environnement. On voit d’ailleurs des images circuler régulièrement sur les réseaux sociaux montrant des mers de plastiques, des montagnes de plastiques, des animaux qui s’étouffent avec des sachets ou des bouteilles en plastiques…
Pourquoi le plastique est-il un problème ?
Pour commencer le plastique est un dérivé du pétrole, ressource non renouvelable, dont l’extraction est hyper polluante. Ensuite, prenons par exemple, de simples emballages plastiques : pour arriver à leur forme définitive, il faut y ajouter des solvants, adjuvants et autres produits chimiques très toxiques. Ce qui les rend, au passage, dangereux pour la santé lorsqu’ils sont au contact avec des aliments chaud.
Autre problème : la gestion de ces plastiques une fois utilisés. Du fait qu’il existe plusieurs types de plastiques (PET, PE, PEHD…), la gestion en fin de vie est très complexe car chaque type de plastique a un traitement spécifique. De plus, même si certaines catégories de plastiques sont recyclables, elles ne sont pas nécessairement recyclées dans les faits car cela suppose l’existence d’une filière de collecte et valorisation / transformation, ce qui n’est pas le cas dans la plupart des pays africains en particulier.
La pollution plastique est bien une réalité effrayante : une fois utilisé, un sac plastique met entre 100 et 400 ans pour se décomposer. Selon la fondation Ellen Mc Arthur pour l’économie circulaire, dans 30 ans si rien ne change, il y aura plus de plastique que de poissons dans les mers. Chaque année, 8 millions de tonnes de plastique finissent dans l’océan, décimant les espèces marines et les oiseaux, et affectant toute la chaîne alimentaire, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Ce qui veut dire qu’on va finir par retrouver dans nos assiettes ces particules plastiques !
Comment agir ?
Il est vrai que la plupart des états africains interdisent la production, l’importation et la commercialisation des sachets plastiques dits légers. Cependant, à part le Rwanda qui s’illustre dans la mise en œuvre de sa politique, force est de constater que c’est un échec cuisant pour la plupart des pays africains. Alors sommes-nous condamnés à mourir engloutis sous des tonnes de plastiques ? Non, chacun peut agir à son niveau.
Déja, nous pouvons changer nos habitudes : on peut préférer des emballages, sacs et contenants réutilisables. N’hésitez à remettre au goût du jour nos anciennes pratiques : utilisation de feuilles de bananier, calebasses, pots en terre type canaris… Qui sait, ça peut être une opportunité business à saisir !
Vous pouvez également les ré-utiliser pour faire pousser vos légumes et vos salades à l’instar de l’association Jeunesse et développement durable pour l’Afrique (J2D_Afrique) à Yaoundé au Cameroun.
Ensuite, jeter vos déchets dans des poubelles et non par terre ou dans la rue, faites le tri des déchets chez vous et revendez certains comme les bouteilles en plastique.
On peut également prendre part à des actions citoyennes de nettoyage des rues (type éco-collecte au Cameroun ou éco-Jogging au Togo) ou pourquoi pas en organiser vous-même !
Et aussi, on n’oublie pas de soutenir de jeunes entreprises et associations déja actives dans le domaine : à l’instar de Namé Recycling au Cameroun ou encore Coliba en Côte d’Ivoire.
Personne n’est trop petit pour agir, commençons à notre niveau avec nos moyens !
